samedi 1 mars 2014

Les Houris dans le Coran

Les houris du paradis, récompense des élus
Dans cet article, nous allons analyser ce document, trouvé sur le site capucins.net, et qui semble être une analyse assez poussée basée principalement sur le études de Luxenberg dans son livre .....
Ci dessous le lien original et une copie de l'article, accopagnées d'autres extraits, d'autres pages ou sites ainsi qu'une analyse des références citées.
http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/Le-Coran-et-l-arameen.html

Les versets sur les houris sont particulièrement difficiles à comprendre. Le point de départ des commentateurs musulmans est le sens du mot houri. En arabe, la racine hur signifie blanc.
Vérifions ce point avant de continuer
Définition du mot حور dans les dictionnaires arabe en ligne :
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حَوِرَ: ( فعل ) 
حوِرَ يَحوَر ، حَوَرًا ، فهو أحْوَرُ ، وهي حوْراء والجمع : حُورٌ 
حوِرتِ العينُ : اشتدّ بياضُ بياضها وسوادُ سوادها واستدارت حدقتُها ، ورقَّت جفونُها عين حوراءُ ، 
حَوِرَتِ الْمَرْأةُ : كَانَتْ حَوْرَاءَ 
حَوِرَتِ : اسودَّت كلُّها ، مثل أعين الظّباء والبقر
حَوَّرَ: ( فعل ) 
حوَّرَ يحوِّر ، تحويرًا ، فهو مُحوِّر ، والمفعول مُحوَّر 
حَوَّرَ الثَّوْبَ : بَيَّضَهُ ، غَسَلَهُ 
حَوَّرَ القِرْصَ : دَوَّرَهُ بِالمِحْوَرِ 
حَوَّرَهُ اللَّهُ : خَيَّبَهُ وأَعَادَهُ إلَى النَّقْصِ 
حَوَّرَ الأدِيمَ : صَبَغَهُ بِحُمْرَةٍ 
حَوَّرَ الكَلامَ : غَيَّرَهُ ، عَدَّلَهُ 
حَوَّرَ الدابّةَ ونحوها : كوَاها كَيَّة مستديرة 
حَوَّرَ الخُفَّ ونحوَه : بطَّنه بحَوَرٍ 
حَوَّرَ الخُبْزَةَ ونحوها : هَيَّأها وأَدارها ليضعها في المَلَّة 
حَوَّرَ الشيءَ : رَجَعَهُ
حَور: ( إسم ) 
الجمع : أَحْوَارٌ 
شَجَرٌ مِنْ فَصِيلَةِ الصَّفْصَافِيَّاتِ ، خَشَبُهُ أَبْيَضُ خَفِيفٌ ، يُسْتَعْمَلُ بِكَثْرَةٍ فِي الصِّنَاعَةِ الخَشَبِيَّةِ لِصُنْعِ الأثَاثِ 
مصدر حارَ
حَوَر: ( إسم ) 
الحَوَرُ : شدة البياض في بَياض العين مع شدة السواد في سوادها 
الحَوَرُ : النَّجمُ الثالث من الذَّيْل في بنات نَعْش الكُبرى ، وهو الملاصق للنعش 
الحَوَرُ : شُيءٌ يُتَّخذ من الرْصَاص المُحرَق تَطلي به المرأة وجْهَها للزينة 
الحَوَرُ : البَقَرُ والجمع : أحوار 
الحَوَرُ : الأدِيمُ المصبوغ بحُمرةٍ تُعشَّى به السِّلال 
الحَوَرُ : الجلُودُ البيضَ الرِّقاق تعمل منها الأسْفَاطُ
حور: ( إسم ) 
الحُورُ : النَّقص والهلاكُ 
إنه في حُورٍ وبُورٍ : في غير صَنْعة ولا إجادة ، أَو في ضَلالٍ 
والباطلُ في حُور : في نقْص وتراجُعٍ 
الحُورُ : جمع حَوْراء نساء الجنّة { حُورٌ مَقْصُورَاتٌ فِي الْخِيَامِ
الحُورُ : خشبٌ أَبيض اللون ، له مظهرٌ مُتجانس ، يستعمل في صُنْع أَلواح خشَب الطَّبقات :[ الأبلكاش ] 
مفرد حَوراءُ : 
حُور عين : نساءٌ بيض أو شديدات بياض العين مع شدّة سواد الحدقة ، أو نساء واسعات العين مع شدّة بياض لبياضها وسوادٍ لسوادها { مُتَّكِئِينَ عَلَى سُرُرٍ مَصْفُوفَةٍ وَزَوَّجْنَاهُمْ بِحُورٍ عِينٍ }
حُور : جمع أَحْوَرُ
حُورّ : جمع حَوراء
حَوَر : مصدر حَوِرَ
حُوْرٌ : جمع أَحْوَرُ
حُوْرٌ : جمع حَوْرَاءُ
الجمع : حُورّ 
الحَوْراءُ من النِّساء : البيضاء ، لا يُقصد بذلك حَوَرُ عينَيْها 
الحَوْراءُ : الكيَّةُ المدوَّرة حول عَين الدَّابة لأن موضعها يبيضّ 
عَيْنٌ حَوْرَاءُ : إذَا اشْتَدَّ بَيَاضُ بَيَاضِهَا وَسَوادُ سَوَادِهَا
أَحْوَرُ: ( إسم ) 
الجمع : حُور ، المؤنث : حَوراءُ ، و الجمع للمؤنث : حُور 
صفة مشبَّهة تدلّ على الثبوت من حوِرَ 
وَلَدٌ أَحْوَرُ : وَلدٌ اشْتَدَّ بَيَاضُ بَيَاضِ عَيْنَيْهِ مَعَ سَوَادِ سَوَادِهِمَا ، اِمْرَأَةٌ حَوْرَاءُ


Si l’on prend ce sens, les versets en question sont incompréhensibles (Une tentative pour attribuer au mot hur dans le Coran le sens jeune fille imagine que hur, blanc, serait une abréviation qui sous entendrait "jeune fille blanche quant au blanc des yeux. " Ces commentateurs trouveraient naturel que dans le Coran " poilu" signifie jeune fille car ce serait une abréviation de "jeune fille poilue quant au cuir chevelu", ou encore "cornu" pourrait signifier jeune fille, ce mot étant tenu pour une abréviation sous entendant "jeune fille aux ongles formés de corne".).

Les commentateurs font dériver houri de la racine perse hur, qui signifie prostituée. Le plus souvent, ces commentateurs ne savent pas que le sens qu’ils retiennent vient du perse. Ils croient qu’il s’agit d’un second sens de la racine arabe.
Je ne trouve pas encore de preuve de ce qui est avancé ici, du moins l'origine perse du mot, mais on voit que le sens "prostitué" n'est pas du tout mentionné dans le dictionnaire.

Comme le perse est une langue indoeuropéenne, on trouve la même racine, avec le même sens, dans l’allemand Hure et l’anglais whore. Les houris sont ainsi les filles de plaisir que le paradis musulman met au service sexuel des élus, et cette conjecture sert de fil conducteur pour mettre les signes diacritiques et les voyelles, et pour chercher sur cette base la solution de tous les problèmes de ces versets.
Certains érudits musulmans sont très gênés par l’utilisation d’une racine perse car le Coran est censé écrit en arabe pur, du fait que l’arabe est la langue que parlent Allah et les anges depuis avant la fondation du monde. 
Cela les conduit à une conjecture qui permet d’éliminer la racine perse : le mot arabe hur, blanc, signifie jeune fille car il faut le comprendre comme une abréviation sous entendant : "jeune fille blanche quant au blanc des yeux." Cette contorsion sémantique montre l’importance qu’il y a à soutenir que le Coran est écrit en arabe pur.
Nous en avons vu les raisons, occulter les nazaréens et mettre l’ethnie arabe au premier plan.

Les commentateurs, parmi lesquels le plus respecté par les musulmans est Tabari, ont du déployer des trésors de subtilité et d’imagination pour trouver, dans le cadre qu’ils ont choisi, un sens compréhensible à ces versets, et plus encore pour que le sens proposé soit cohérent d’un verset à l’autre.
Malgré tant d’efforts, le résultat n’est pas particulièrement convaincant : ainsi le Coran déclare que les houris sont "rouges comme le rubis, rouges comme le corail" S55/V56-58 , ce qui n’a aucun sens pour une jeune fille.




Faux : A aucun moment, le texte ne parle de rougeur. Ils les compare plutot à des Rubis et du Corail, ceci peut totalement faire référence à leur rareté ou leur beauté plutot que leur rougeur.

Elles ont "de gros yeux blancs" [13] S37/V48,
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S44/V54,
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 52/20
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55/72
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S56/V22




 ce qui ne signifie rien non plus : on admire les beaux yeux bleus, ou noirs, ou verts d’une jeune fille, mais non ses yeux blancs, qui seraient ceux d’une aveugle. Les commentateurs proposent une conjecture : en parlant d’œil blanc, le Coran signifierait que le blanc de l’œil ferait un beau contraste avec la noirceur de l’iris, bien que l’iris noir ne soit jamais mentionné dans le Coran. Cette conjecture trouve un appui dans un hadith rapporté par Boukhari  [14] :
"Leurs aspect (des houris) étonne le regard, tant sont tranchés le noir et le blanc de leurs yeux."
Certains traducteurs se fondent sur cette conjecture pour traduire "l’œil blanc" du Coran par "œil noir" [15]. Cela ne résout pas le problème, mais le dissimule, au prix d’une falsification : blanc ne signifie pas noir. D’autres traducteurs, également gênés par ces yeux blancs, traduisent grands yeux, en oubliant le blanc [16], ou bien sautent ces mots [17].

Pour commencer, tous ces versets ne contiennent pas le mot hour, ou houri, comme présentés, mais il contiennent tous le mot Ain, qui veut dire Oeil (Il semble ici que les frères capucins n'ont pas très bien compris l'analyse de Luxenberg, qui parle plutot de l'oeil, à ce que je sache. Nous y reviendrons dans une analyse plus approfondie.)
On distingue dans ces 5 versets, cités en référence 3 composition de mots :
2 fois le mot : حورٌ
2 fois le mot : حور عين
Le cinquième parle plutot de قصرات طرف عين ce qui voudrait dire "femmes qui ne regardent que leurs maris" 
http://library.islamweb.net/newlibrary/display_book.php?idfrom=2061&idto=2061&bk_no=64&ID=1745
الأولى : أنهن قاصرات الطرف ، وهو العين ، أي : عيونهن قاصرات على أزواجهن ، لا ينظرن إلى غيرهم لشدة اقتناعهن واكتفائهن بهم . 

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Un verset compare les yeux à un œuf blanc [18] S37/48.



 Les commentateurs transportent la comparaison à la houri tout entière plutôt qu’à ses seuls yeux. Le sens est moins choquant, mais exalter la beauté d’une jeune fille en la comparant à un œuf est assez étrange [19].

Ici, le texte ne compare pas réellement les yeux à des oeufs, mais plutôt les supposées houri. Et il est très probable selon certains que le texte parle de la couleur de leurs peaux, plutôt que de leurs aspect physique. En tous cas on voit bien que le mot ain et le mot oeuf sont dans 2 versets séparés.
Il faudrait toute fois chercher l'interprétation du verset dans son contexte plutôt que tiré de son contexte.
Nous pourrons revenir sur sons sens dans le contexte de la sourate telle qu'elle est ordonnée actuellement ou de revenir au contexte chronologique du verset. En tous cas des analyses plus poussées peuvent être réalisées sur ce point.
Note : seulement nous avons de légères erreurs au niveau des références, puisque la référence 18 est le verset 49 et non 48

Les houris sont "gonflées" 78/33.


Cela signifierait-il qu’elles sont obèses ? Ce serait triste pour les élus. Une conjecture apporte une solution : il faut sous–entendre "gonflées quant au seins", ce qui signifie qu’elles ont de gros seins. Les traducteurs, gênés par cette précision anatomique, traduisent "houri à la poitrine arrondie" [21]. Même cette expression plus décente choque certains. Une nouvelle conjecture vient résoudre la difficulté : comme les adolescentes ont tendance à avoir des seins en pommes, "seins gonflés" signifie "seins d’adolescentes". Sur cette hypothèse, "houri gonflée" est traduit le plus souvent par "houri adolescente" [22].
http://library.islamweb.net/newlibrary/display_book.php?idfrom=822&idto=822&bk_no=66&ID=900
وكواعب أترابا الكواعب جمع كاعبة : وهي الناهدة ، يقال : كعبت الجارية تكعب تكعيبا وكعوبا ، ونهدت تنهد نهودا ، والمراد أنهم نساء كواعب تكعبت ثديهن وتفلكت : أي صارت ثديهن كالكعب في صدورهن . 

قال الضحاك : الكواعب : العذارى . 

قال قيس بن عاصم : 


وكم من حصان قد حوينا كريمة وكم كاعب لم تدر ما البؤس معصر
وقال عمر بن أبي ربيعة : 


وكان مجني دون ما كنت أتقي     ثلاث شخوص كاعبات ومعصر 
والأتراب : الأقران في السن ، وقد تقدم تحقيقه في سورة البقرة . 

فإن الكواعب: صفة للنساء، ومعناها من تكعبت ثديهن أي صارت مثل الكعب ولم تتدل بسبب قوتهن ونضارة شبابهن. قال ابن الأثير: الكعاب: المرأة حين يبدو ثديها للنهود، وهي الكاعب، وجمعها كواعب، وأترابا أي على سن واحدة لا تختلف إحداهن عن الأخرى كبرا، كما في نساء الدنيا، لأنها لو اختلفت إحداهن عن الأخرى كبرا فربما تختل الموازنة بينهما، وربما تكون إحداهما محزونة إذا لم تساوي الأخرى، لكنهن أتراب، وكأسا دهاقا أي كأسا ممتلئة.

قال ابن جزي في تفسيره: وكواعب: جمع كاعب، وهي الجارية التي خرج ثديها، ـ أترابا ـ أي على سن واحد ـ وكأسا دهاقا ـ أي ملأى وقيل: صافية، والأول أشهر. اهـ.

وقال الدكتور حكمت بشير ياسين في كتابه الصحيح المسبور من التفسير بالمأثور: أخرج الطبري بسنده الحسن عن علي بن أبي طلحة عن ابن عباس وكواعب: ونواهد، وقوله: أترابا: مستويات، أخرج عبد الرزاق بسنده الصحيح عن قتادة: أترابا ـ سنا واحدا، أخرج الطبري بسنده الحسن عن علي بن أبي طلحة عن ابن عباس: دهاقا ـ ممتلئا، أخرج آدم بن أبي إياس بسنده الصحيح عن مجاهد: دهاقا ـ الملأى المتتابعة. اهـ.

Christophe Luxenberg a montré que le mot houri du Coran dérive de la racine araméenne hur, qui signifie grappe de raisin [23], ou vin par métonymie. Dans le paradis musulman, c’est le vin, non les filles, qui est "rouge comme le rubis, rouge comme le corail", et les filles n’ont pas de gros yeux blancs, mais les grappes de raisins ont de gros grains blancs. Ce ne sont pas les seins des filles qui sont gonflés, mais les grappes qui sont gonflées de suc. Le vin et la vigne étaient, pour les nazaréens, des symboles de la vie éternelle, d’où leur place éminente dans la description du paradis.

Nous arrêterons l'analyse de cet article ici pour l'instant, le suite est une interprétation raltive à une thèse qui sort du sujet de cet article. On pourra toutefois y revenir plus tard.

Pour mieux comprendre le tout, on peut consulter ce site qui explique un peu mieux les travaux de luxenberg, et on pourra également anlayser ses conclusions :
http://tunisdivagation.blogspot.com/2007/07/luxenberg-houris-raisins-ou-tricherie.html
http://blog.decouvrirlislam.net/Home/islam/coran/luxenberg-houris-raisins-ou-tricherie

Le mot "houri" est donné par la Tradition comme étant l'équivalent de "très belles femmes vierges aux grands yeux", qui seraient la rétribution réservée dans l'au-delà aux bons croyants. Il n'en est rien soutient Luxenberg, qui entend rétablir sa dignité au texte coranique sur ce point. Le mot est syro-araméen et signifie dans cette langue "blanc", "pur". Et comme le Coran était dépourvu de signes diacritiques, la Tradition s'est trompée dans le chakl (les signes diacritiques ajoutés) de ce passage.
Il fallait lire "rawadjnahoum" au lieu de "zawadjnahoum", le point sur le "Ra" ayant été faussement ajouté. De plus, en arabo-araméen, le "bi" signifie "parmi" ou "sous" et les signes diacritiques du mot 'ayn sont aussi mal ajoutés : il fallait lire - عنب - à la place de - عين- . Le texte devient alors : -  روجناهم بحور عنب, - alhouri 'inabine signifiant alors des raisins d'un blanc éclatant.
La traduction que propose Luxenberg est alors :
Nous les installerons confortablement sous des (raisins) blancs, (clairs) comme le cristal. »


Après avoir lu et analysé l'article de MIRAGE sur Tunisdivagation, son blog, qui semblait totalement logique, je me suis retrouvé dans l'obligation de vérifier les dires cités par MIRAGE et la j'ai enfin pu trouver un pdf du livre de Luxenberg : Lecture syro araméénne du coran et là il ne dit pas ce qu'on dit qu'il dit :)
ci joint le pdf en question :

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Le détail des arguments de Luxenberg est trop complexe pour être résumé ici est disponible en bas de la page.

 Retenons que sa recherche dans la grammaire et le vocabulaire araméen résout tous les problèmes de ces versets de façon simple, sans avoir à imaginer des interprétations par des allégories, ou par des hypothèses ad hoc sur ce qu’aurait pu être le dialecte de La Mecque ou l’arabe du paradis, ou encore par des explications qui prétendent que blanc signifie noir, ou par des sous entendu qui conduisent à dire que blanc signifie signifie jeune fille et gonflée adolescente.

Reste à savoir pourquoi les commentateurs musulmans ont choisi de partir de la racine perse, et imaginé des arguments très spécieux pour justifier ensuite des interprétations qui puissent être cohérentes avec ce premier choix. Cela donne l’impression qu’ils étaient des obsédés sexuels, préoccupés de ce dont parle le Coran dans leur interprétation, la virginité à répétition des filles du paradis, la taille de leurs seins, leur fidélité à celui des élus auquel elles étaient attribuées, etc, toutes choses fort peu dignes d’un livre sacré. En fait, ce choix était probablement fondé non sur la psychologie des commentateurs, mais sur la volonté d’occulter la présence des nazaréens, de leur langue et de la valeur symbolique qu’ils attachaient au vin et à la vigne. Le plus expédient était d’utiliser la tradition sur la nature du paradis, née parmi les judéo-chrétiens du premier siècle, et largement répandue au Proche Orient, jusqu’à aujourd’hui.

La conception du paradis à l’image des plaisirs de la terre n’a pas de contenu théologique, alors que les symboles du vin et de la vigne chez les nazaréens en ont un, décisif, car l’interdiction du vin sur la terre et sa présence au paradis signifie le rejet de l’Incarnation. Occulter le vin et la vigne du paradis, c’était occulter toute une théologie, alors que mettre en avant un paradis sensuel ne montrait qu’une conception populaire assez plate. C’est pourquoi il était important d’occulter le vin, même au prix d’une sexualisation du paradis, empruntée aux nazaréens certes, mais assez répandue dans cette région pour que l’origine nazaréenne ne soit pas évidente.
Quant à la date, l’interprétation sexuelle des houris est attestée par le hadith rapporté par Boukhari, vers 870, et par le commentaire de Tabari, en 896. Elle a donc été formée avant ces dates, durant la période où le Coran, la doctrine et l’histoire du premier islam étaient en période d’élaboration.

Cette interprétation est tardive, presque trois siècles après Mahomet, et ne peut être une simple erreur de grammairien, car elle recourt à trois éléments en apparence indépendants :
- Les points diacritiques et les voyelles, dont l’introduction et la standardisation ont été achevés vers 850.
- Le hadith de Boukhari, daté d’environ 870, qui donne un argument pour dire que blanc signifie noir.
- Les interprétations, fixées en 896, qui utilisent les possibilités mises en place par le choix des diacritiques et des voyelles, et celle fondée sur le hadith de Boukhari.
Ces trois éléments ne peuvent avoir convergé sans un projet et une volonté pour organiser la convergence. C’est une réinterprétation, de même nature et faite à la même époque que celles qui expliquent Médine par Madina ar rasul Allah, Mahomet par homme célèbre, et l’hégire par une fuite de La Mecque. Toutes masquent l’origine nazaréenne.





















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